André, testateur : « Aider les enfants à vivre »
UNICEF France
André B, 63 ans, est testateur pour l’UNICEF. Ayant connu une enfance difficile, il a décidé de léguer la totalité de ses biens à l’UNICEF. Une décision motivée par son passé. Rencontre.
« Authentique ». C’est comme cela que se décrit André, lorsqu’on lui demande quel mot pourrait le décrire de la meilleure des façons. Une chose est certaine : lorsque l’on est face à lui, on a d’emblée le sentiment de rencontrer quelqu’un de vrai, qui s’offre sans détour ni faux-semblant à l’entretien qu’on lui a préparé.
Si André est venu nous rencontrer dans nos locaux, c’est parce qu’il a fait un legs universel à l’UNICEF France. « J’ai connu l’UNICEF un peu par hasard, probablement grâce à un courrier. J’ai tout de suite lu qu’il était possible de donner ou de faire un legs… ». Si André a connu l’UNICEF France par pur hasard, sa décision d’inscrire l’organisation sur son testament a été mûrement réfléchie. « Le fait que je n’ai pas d’enfant a facilité ma décision. Ce qui l’a motivée, c’est ma vie. »
Une enfance difficile, « La faute à pas de chance »
Car la vie d’André n’a pas toujours été facile. Né en 1951, sa mère est décédée 3 ans plus tard : « C’était un vrai handicap de ne pas la connaître. » Son père, pâtissier, l’emmenait au travail tous les matins à 5 heures. Par la suite, André a vécu dans plusieurs foyers, tentant par ses propres moyens de s’éduquer afin de pouvoir, plus tard, exercer un métier. « J’ai d’abord voulu devenir électricien, mais je n’avais pas les qualifications… Alors je suis devenu chaudronnier. »
Après avoir travaillé dans plusieurs entreprises, il a fini par devenir machiniste à la RATP où il est resté pendant 25 ans, jusqu’à la retraite. « Je suis parti de rien. J’ai beaucoup souffert durant mon enfance… La faute à pas de chance. Mais je n’oublie pas mon passé ». S’il ne l’oublie pas, André a décidé d’en tirer quelque chose de positif. Mieux, il en a fait une source de générosité.
« Sauver et protéger, c’est ça qui est important »
« J’ai de la chance. Je vois ceux qui n’ont rien et qui souffrent. L’UNICEF aide les enfants à vivre, je veux aider l’UNICEF. » André se dit notamment touché par la thématique de l’éducation et du combat de l’UNICEF pour permettre à tous les enfants du monde d’aller à l’école. « C’est l’éducation qui m’a permis d’avoir un métier, une maison, de m’en sortir, en somme. »
Grâce à son legs, André va contribuer à améliorer la vie d’enfants, partout dans le monde. « Vous savez, sauver, protéger, c’est ça qui est important ! » André est retraité et célibataire. A 63 ans, nul ne doute qu’il lui reste bien des choses à vivre et à accomplir. « J’ai eu une vie compliquée… Maintenant, je suis libre ! »